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16 novembre 2023

Crédit immobilier : Comment bien choisir son assurance emprunteur ?

Visuel site internet Crédit immobilier : Comment bien choisir son assurance emprunteur ? 2023 Christelle MOLIN-MABILLE CNCEF CREDIT

Infopresse
Paris, mercredi 15 novembre 2023

A l’heure de signer votre prêt immobilier, votre banque ou celle qui vous l’accorde va vous proposer une assurance emprunteur pour vous couvrir contre certains risques qui vous empêcheraient de le rembourser. Pourquoi doit-on en souscrire une ? Est-ce un bon levier pour faire baisser le coût total du crédit ? Comment choisir son niveau de garantie ? Les réponses de Christelle Molin-Mabille, Déléguée Générale CNCEF Crédit, association professionnelle agréée de courtiers en crédit.

Pourquoi doit-on souscrire une assurance emprunteur ?

Parce qu’elle est aussi importante que l’assurance habitation. C’est elle qui va vous couvrir si un accident vous empêche de travailler pendant plusieurs mois et de percevoir les revenus suffisants pour rembourser votre prêt.

Si elle est utile pour vous protéger, vous et votre famille, au quotidien ; elle protège également vos héritiers potentiels si le prêt est toujours en cours au moment du décès. Dans ce cas, la banque qui va faire face à un risque de mensualités impayées pourrait saisir le bien si vos héritiers ne peuvent rembourser à votre place. L’assurance emprunteur leur évitera cet aléa.

La plupart des contrats remboursent le paiement de vos mensualités de prêt en cas de :

  • Décès
  • Perte totale et irréversible d’autonomie : qui vous empêche (suite à un AVC, par exemple) de reprendre une activité rémunérée et suppose le recours à un tiers pour les 4 activités de la vie courante : se nourrir, se déplacer, se laver et s’habiller seul ;
  • Incapacité Temporaire de Travail : quand vous ne pouvez plus, suite à un accident ou une maladie, exercer votre profession ou aucune autre susceptible de vous procurer des revenus ;
  • Invalidité Permanente et Totale : quand les séquelles de votre accident ou maladie, après consolidation de votre état, vous laissent avec un taux d’invalidité supérieur ou égal à 66%.
  • La perte d’emploi sous conditions.

Est-ce un bon levier pour faire baisser le coût total du crédit  ?

Depuis la hausse des taux, il est tentant de choisir une assurance emprunteur « a minima » pour faire baisser le coût total du crédit et faire accepter son dossier. Mais limiter les garanties n’est pas sans risque.

Certains contrats peuvent, moyennant un coût supplémentaire, vous assurer contre les maladies non objectivables, des souffrances que les médecins ne peuvent pas mesurer objectivement, comme le burnout, les maux de dos ou les troubles psychiatriques, qui peuvent aussi vous empêcher de rembourser votre prêt. Il faut pour cela 15 jours consécutifs d’hospitalisation mais vous pouvez demander à enlever cette condition.

Quelles questions se poser avant de choisir son niveau de garantie ?

Il faut d’abord se faire expliquer tous les termes et leurs implications, et comparer les différents types de contrat et leurs conditions particulières (en faisant au besoin appel à un spécialiste). Parce qu’au-delà du coût, il y a des subtilités.

« S’il m’arrive quelque chose (ou à mon conjoint), combien puis-je me permettre de rembourser ? ».

La banque exige, pour pallier la défaillance de paiement de l’emprunteur, que le crédit qu’elle accorde soit garanti au minimum à 100% et au maximum à 200% pour un couple.

Si vous êtes en couple avec un niveau de revenu équivalent, vous serez tenté de répartir les 100% en deux parts égales. Mais cela sera-t-il suffisant si l’un des deux est atteint d’incapacité et que l’autre est obligé d’engager des frais supplémentaires pour s’en occuper, comme une assistante de vie ou une aide à domicile ? Est-ce vraiment le moment où l’on a envie de s’inquiéter pour l’argent ?

« Quel sera le niveau de remboursement en cas de sinistre ? »

Il peut être indemnitaire, c’est-à-dire proportionnel à la baisse des revenus ou forfaitaire, sans tenir compte de la baisse des revenus ni des indemnités perçues des organismes de sécurité sociale ou de prévoyance. Une différence de taille si la personne touchée est celle qui avait les revenus les plus élevés.

« Quel délai de franchise choisir ? »

Tous les contrats incluent une franchise qui peut aller de 15 à 180 jours avant prise en charge, la moyenne se situant à 90 jours. Plus la franchise est longue, moins le contrat est cher. La franchise courte a certes un coût, mais peut être utile en cas d’accident grave pour percevoir le remboursement avant 3 mois.

« A quelles exclusions faut-il prêter attention ? »

Les contrats excluent de façon classique le suicide ou les missions humanitaires. Mais ils peuvent aussi écarter certaines affections comme les maladies cardiaques par exemple, un point à prendre en compte en fonction de votre historique de santé.

Veillez enfin à ce que les garanties acceptées au début de contrat ne soient pas révocables ! Un détail qui peut faire la différence puisqu’il vous impose d’informer l’assureur de tout changement de votre état de santé ou de votre situation personnelle ou professionnelle pour continuer à jouer…

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Quels réflexes pour faire jouer pleinement son assurance emprunteur ?

Il faut interroger son assureur dès que l’on subit un arrêt-maladie, et particulièrement pour ceux qui se prolongent au-delà du délai de franchise (commun un burnout ou un Covid long, par exemple).

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Contact presse :

– Christine SINGER –
Attachée de presse CNCEF France M&A – Tél. 06 03 91 06 13 – christine.singer@huit55.com


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